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יזכור Remember

Ils ont oublié! Oublié ce que le mot guerre signifie. Oublié l’héritage que des soldats et des résistants de tous horizons, celles et ceux qui se sont dressés contre la barbarie nazie, nous ont laissé avec l’idée que le monde ne pouvait basculer dans une obscurité sans fin et que l’espoir d’une Europe et d’un monde uni et libre était permis. Oublié et abandonné le sort d’une infime minorité qui ne représente que 15 millions d’âmes dans le monde, sort qui de tout temps était associé aux pires crises existentielles de l’Humanité. Oublié de nommer le mal, l’idéologie qui gangrène l’Occident, portée d’une main par la manne financière du Qatar et de l’autre par tous ces prêcheurs de haine qui ne souhaitent que le chaos des Lumières. 

Le monde est-il plus complexe aujourd’hui qu’hier? La globalisation a-t-elle rendu impossible toute tentative de séparation entre le bien et le mal? Tout est-il devenu gris au point de trouver des excuses aux pires ordures et bourreaux remettant inlassablement la faute sur ce même petit pays qu’est Israël d’être à l’origine de tous les maux du monde  y compris celui d’avoir favorisé l’expansion du Hamas? 

En regardant ce soir la cérémonie alternative de commémoration des victimes du 7 octobre, symbole de clivage au sein de la société israélienne, je n’ai pu retenir mes larmes en voyant toutes ces âmes endeuillées vivantes et mortes à la fois, accompagnées et seules dans leur chagrin. Les témoignages des rescapés ou ceux qui, avant de tomber, ont eu la force de laisser une dernière trace montrent que la vie et la lumière sont les moteurs du peuple Juif. Que malgré les divisions, malgré la solitude imposée par les nations silencieuses, nous vivrons et survivrons comme nous avons survécu à la pire tragédie de l’humanité. 

Celles et ceux qui se souviennent du 7 octobre savent que le monde a changé ce jour là comme un second cataclysme après le 11 septembre 2001. Peu en comprennent la portée, croyant bon d’avoir les yeux rivés sur Rafah comme une troupe de moutons égarés. Une vie est une vie mais il faudra à un moment donné comprendre comment l’on fabrique des fanatiques capables de tuer brûler violer. Et pire encore il faudra comprendre comment des millions de gens à travers le monde par souci de neutralité ont gardé le silence ou soutenu ces actes de barbarie. 

80 ans quasiment après la fin de la 2e guerre mondiale, l’Humanité est en train de perdre à nouveau ses repères incapable de se souvenir de ses erreurs et errements du passé. 

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